CANADA | 2022 | DOCUMENTAIRE | 85 MINUTES | 4K | FRANÇAIS
AUSSI DISPONIBLE AVEC SOUS-TITRES ANGLAIS
DATE DE SORTIE : 7 OCTOBRE 2022

Disponible en vidéo sur demande

Aussi disponible en Bluray Édition Limitée


Un film de Marc Joly-Corcoran · Produit par Christine Falco et Marc Joly-Corcoran


Ce documentaire suit Malgus, un fan de Star Wars de la génération X, collectionneur et cosplayer dans la Légion 501e. Autour de lui gravitent d’autres fans, comme le couple JEF et KIM, bien connu dans le fandom Star Wars au Québec, ainsi que Steeve, homme d’affaire Huron-Wendat, propriétaire des restaurants Sagamité, et d’une boutique de jouets consacrée à Star Wars. Malgus est élu Commandant officier de la garnison québécoise de la 501e, mais il se mettra à douter du groupe, et cherchera de plus en plus à vivre sa passion en solitaire.

Nous sommes témoins de l’évolution de leur passion et comment celle-ci les transforme. Ainsi, nous les suivons dans leur quotidien afin de comprendre pourquoi Star Wars leur procure autant de gratification. Ce documentaire est le premier de son genre sur le phénomène : il se distingue d’abord par son style cinéma-vérité, et pose un regard sur la génération X présente lors des premières sorties en salles de la trilogie.

Que le fan soit avec toi fait un travail formidable en nous entraînant dans leurs vies, quel que soit le lien que l’on ait avec leur passion pour Star Wars [...] Ce documentaire est donc une histoire très spécifique et entièrement universelle.
— Jason Gorber, POV Magazine

Intentions créatives

J’avais deux ans et dix mois en 1977. Mes parents m’ont amené au cinéma voir cet étrange film dont tout le monde parlait, Star Wars. Je me souviens de son impact au retour à la maison. Je dessinais des vaisseaux spatiaux, je me souviens de ma première figurine de Luke Skywalker, des diffusions et rediffusions à la télévision, même en anglais mes yeux restaient rivés sur le petit écran, je ne comprenais rien de ce qui se disait, et je comprenais tout ! J’étais déjà un fan, et par mes activités, je gardais ma passion en vie pour ce film qui allait devenir culte avec les années. Mon parcours professionnel doit beaucoup à cette expérience fondatrice. Ma génération en fut marquée. Pourquoi ? Et surtout pourquoi cet impact au-delà des frontières culturelles ? La question du fan m’interpelle à ce point que j’en fis le sujet d’une thèse de doctorat. Or, mon intention n’était pas de filmer le résultat de ma thèse, mais bien de créer un laboratoire humain, dans la plus pure tradition du cinéma-direct, afin de comprendre et non de juger ou proposer des a priori et des hypothèses qui auraient forcé l’intervention de spécialistes sous la forme de têtes parlantes, ce que je voulais éviter. Ainsi, en 2015 j’eus l’idée d’inviter ma caméra dans le cercle québécois des fans de Star Wars. J’avais l’intention d’en faire un laboratoire durant lequel, pendant trois ans, j’allais laisser mes personnages vivre au rythme de leur passion, alors que la dernière trilogie de la saga allait se conclure au terme de mon tournage en 2019. Cette expérience cinématographique au sein d’un fandom n’a jamais été tentée. Je voulais offrir une fenêtre sur une « tribu », sans porter de jugements ni proposer d’hypothèses, pour essentiellement comprendre, ou du moins tenter de trouver, et toucher, la part d’émotion derrière cette passion.

Les nouveaux films s’adresseront davantage aux plus jeunes, mais qu’en est-il de ma génération qui a vu naître la franchise ? Je m’intéresse aux fans de SW parce que cet objet culturel et populaire a marqué ma génération de plein fouet. En effet, le sentiment de nostalgie et les expériences de l’enfance forment une grande part du succès populaire suscité par SW, et la vente massive de jouets dans le tournant des années 1980 y est pour beaucoup. On remarquera que les fans de mon documentaire sont également des collectionneurs aguerris et connaisseurs pointus. Avant tout, être fan est une expérience résolument intime, un voyage intérieur à la rencontre de soi. Les scènes où Malgus se promène seul dans le désert, dans les paysages qui ont servi de décors au premier film sorti en 1977, illustreront cet aspect de manière onirique. Un peu comme l’Alchimiste de Coehlo, aller à la rencontre de l’Autre, pour mieux reconnecter avec nos racines.

Marc Joly-Corcoran / Scénariste et réalisateur

Marc Joly-Corcoran enseigne à l’Université de Montréal depuis 2010 où il donne des cours de montage et de scénarisation. En 2017 il tourne son premier long métrage de fiction intitulé Le miroir, mettant en vedette Normand Daneau, Bénédicte Décary et Lise Roy, sorti en salles en mai 2021. Le film gagne quelques prix à l’étranger ainsi qu’au Festival de cinéma indépendant de Montréal. Il prépare actuellement un autre documentaire sur la sclérose en plaques. Il a réalisé un documentaire sur le pèlerinage en Inde en 1999 qui fut diffusé sur les ondes de TV5. Il acquit ensuite une solide expérience comme assistant-monteur dans diverses boîtes de postproduction à Montréal. Comme caméraman, il a aussi tourné quelques documentaires à l’étranger. Il réalise plusieurs courts métrages de fiction, dont L’avion (2002) diffusé sur Ici ARTV, et La pièce (2011), mettant en vedette Marc Legault, projeté dans plusieurs festivals (Prix du meilleur court métrage au New Horizon 1st Independant Filmmakers Festival – Iran, prix de la meilleure réalisation au Festival du film indépendant de Saint-Sauveur). En plus de développer le scénario d’Épigone, il a écrit le scénario de Alone, un drame psychologie (mystère et science-fiction) qu’il espère tourner en anglais lorsque le financement sera complété.

Christine Falco / Productrice

Christine Falco produit des documentaires, des films de fiction et des œuvres en réalité mixte. Elle fonde, en 2000, les Films Camera Oscura où elle travaille avec des créateurs émergents et des cinéastes accomplis pour produire des œuvres portées par leur vision unique du monde. Elle a produit à ce jour près d’une trentaine de films qui ont obtenu de nombreuses sélections et reconnaissances au Canada et dans le monde, notamment à Berlin, Rotterdam et Toronto. Films notables : Ziva Postec, La monteuse derrière le film Shoah (2019), Sur la lune de nickel (2017), Le Cyclotron (2017), Scratch – Un hip-opéra (2015), Bidonville : Architectures de la ville future (2014), et Roche Papier Ciseaux (2013). Elle siège également au Conseil d’administration de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision – section Québec depuis 2020.